dimanche 6 janvier 2008

Le Jokhang, 07h30: emportees par la foule de pelerins



Mardi 27 novembre:
07h00: berenice est malade, changement de programme, nous devions prendre le bus pour aller au monastere de Ganden, mais tant pis, nous irons demain.
A la place, nous irons visiter le Jokhang.
07h30: Nous sommes devant le Jokhang. De nombreux tibetains sont deja la a attendre l'ouverture des portes tandis que d'autres tournent deja autour du temple en priant. Nous nous fondons dans la file d'attente, essayant de nous camoufler pour ne pas etre vu des policiers chinois (afin de pas payer l'entree! car les tibetains eux ne payent pas). La nuit regne encore sur la ville et il fait tres froid. Les hommes et les femmes, avec leurs bebes sur le dos ou emmitoufles dans leurs manteaux, se serrent les uns contre les autres pour se rechauffer, tels des pingouins. Methode tres efficace. Nous faisons de meme.
08h00: ouverture des portes. C'est la cohue. Tout le monde pousse. les peres ecartent de leurs bras muscles toutes personnes etrangeres a leur famille pour proteger femmes et enfants, si bien que ca pousse dans tous les sens. certains trebuchent. Les enfants hurlent. les viellards, cannes en main, se retrouvent pris dans ce mouvement de foule. Mon poignet pourtant protégé par une bande se retrouve lui aussi victime de cette cohue. J'ai mal. Et je ne vois rien. Nous marchons tetes baissees, cachees par nos bonnets, le coeur qui bat la chamade, peur de se faire reprimander par les policiers qui se trouvent tous les 10m environ.
Ouf, ca se calme. Mais j'ai mal. Les enfants, encore sous le choc de cette grande agitation, continuent de pleurer.
Notre presence semble beaucoup intriguer et amuser les tibetains qui nous devisagent en souriant et nous lancent de grands "Tachi dele!" (bonjour).
C'est bon, nous avons reussi, nous sommes a present dans l'enceinte du temple et pouvons maintenant profiter de la visite avec les tibetains.
Je comprends maintenant pourquoi ce temple est si sacre, c'est sans aucun doute le plus beau que j'ai vu jusqu'ici. Des centaines de petites salles avec de grands bouddhas, dalai lamas, pachen lamas,...dores... des peintures magnifiques et tres colorees representant toutes sortes de divinites aux visages des plus farfelus,... et, comme dans chaque temple, les tibetains qui passent dans chaque salle en marchant dans le sens des aiguilles d'une montre et en priant, mettent un peu de beurre de yak sur les grandes bougies faite du meme ingredient, s'abaissent pour cogner leur tetes au niveau des pieds des divinites et y deposent a chaque fois un petit billet.
Experience tres enrichissante que de se retrouver dans cette foule de tibetains qui attendent avec impatience l'ouverture du temple pour pouvoir prier; experience tres reconfortante surtout car quand on voit a quel point et avec quel ferveur ils veulent entrer dans leur temple, on se dit que l'ame du Tibet n'est pas prete de mourir...

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